Compte rendu
de la réunion du vendredi 16 mai 2014
entre Madame le Maire
de Loos et le collectif Citoyens Loossois
Présents
Pour la Mairie : Madame Le Maire, M Decorte, M Decrock
(DGS)
Anne Dhalluin rappelle l’origine du collectif :
Défense de la nouvelle implantation des populations
migrantes installées sur l’Epi de Soil et la route de Sequedin face à
l’hostilité d’une partie de la population relayée par certains membres de
l’opposition municipale de l’époque.
Le collectif considère que l’implantation de ces populations
sur le parking de la prison est un « mieux » sanitaire par rapport
aux anciennes implantations. Il a toujours été convenu que cette solution était
provisoire. La vraie solution est l’installation dans un habitat diffus de la
métropole pour toutes les familles souhaitant s’intégrer.
Le collectif s’attache à deux actions depuis cette
installation :
-
Faciliter la vie des populations sur le site
avec l’association Canal, chargée de gérer la logistique du site. Ceci passe
par des visites périodiques pour contrôler l’état du terrain et remonter les
problèmes vers LMCU et la préfecture.
-
Préparer l’intégration des familles le
souhaitant par des actions sur le site avec l’aide de l’AREAS : atelier
lecture, facilitateur de démarches administratives, animations d’été et de
Noël, suivi des enfants scolarisés sur Loos.
A ce jour le collectif estime que :
-
La vie sur le site est « meilleure »
que sur les anciens sites et sur les autres sites sauvages de la métropole.
-
Le climat entre les différentes communautés est
relativement apaisé.
-
Les actes délictueux sont faibles (les différentes
interventions des autorités se sont toujours terminées par une très faible
constatation d’actes délictueux).
-
L’impact sur la population loossoise est
quasiment nul.
-
La phase d’intégration a commencé puisqu’une
communauté complète (celle des bosniaques) a quitté le site pour intégration
sans être remplacée. De fait la population sur le site est en diminution.
Enfin le collectif fait part de son inquiétude sur des
rumeurs d’expulsion.
Des échanges entre Mme le Maire et des membres du collectif
se déroulent sur le niveau
qualitatif et quantitatif de la scolarisation des enfants. A ce jour la
scolarisation se fait essentiellement dans les écoles Curie, Michelet, et une
école maternelle des Oliveaux (l’école Anatole France étant saturée). En résumé
on peut estimer que 5 à 6 enfants de tous niveaux sont scolarisés sur Loos dans
des conditions régulières permettant une intégration rapide. Enfin un bus géré
par l’AREAS se déplace sur le site
2 fois par semaine pour effectuer de la préscolarisation à une dizaine
d’enfants. (remarque non mentionnée dans
la réunion : 7 collégiens sont scolarisés sur Lille en tant que primo
arrivants)
Madame le Maire affirme qu’elle est contre les camps de
population migrante « à titre personnel » car elle estime que ces
regroupements ne favorisent pas l’intégration, créent des tensions entre
communautés, favorisent les actes délictueux (toute communauté migrante ou pas
connait des problèmes), posent des problèmes d’hygiène, créent des désagréments
dans l’environnement immédiat (détournement d’électricité, intrusion sur la
site pénitentiaire, même s’ils ne sont pas les seuls, détérioration
d’équipements pouvant engendrer des dysfonctionnements importants (fuite de gaz
par exemple).
A sa connaissance, les travaux de déconstruction des anciens
logements du personnel pénitentiaire à l’entrée du site devraient commencer en
mai 2014. Cette phase ne remet pas en cause l’existence du site d’installation
des populations migrantes. Par contre, selon elle, les travaux de
déconstruction du centre pénitentiaire devraient commencer en septembre et
remettraient en cause l’existence du site d’accueil actuel.
Mme Voituriez n’a pas connaissance de projet d’expulsion
dans les jours et semaines qui viennent, mais elle est en attente d’un
rendez-vous avec le préfet pour évoquer le sujet avec lui.
Madame le Maire estime que la vraie solution est
l’installation en habitat diffus dans la métropole pour les familles acceptant
l’intégration voulue et confirmée
par la signature d’une charte. De ce point de vue la scolarisation
réussie des enfants est une condition essentielle. Elle rejoint ainsi la
position affirmée par le Préfet. Les autres familles sont appelées à un retour
au pays car l’installation pérenne de sites accueillant des populations
migrantes n’est pas envisageable.
A la question de ses projets comme conseiller délégué à LMCU
dans le cadre de sa délégation spéciale auprès du Président de la LMCU sur les
populations migrantes, bien que cela ne soit pas l’objet de la présente
réunion, Madame le Maire répond qu’elle vient de prendre le dossier en main et
qu’elle a besoin de temps pour dévoiler les projets en accord avec le président
de LMCU, mais que l’intégration dans l’habitat diffus reste un objectif qu’elle
défendra auprès de ses collègues Maires de la métropole.
Enfin Madame Voituriez n’est pas partisane des expulsions
violentes, ni de reporter le problème par l’installation de site ailleurs pour
supprimer le site de Loos.(effet domino)
Le collectif partage la solution de l’intégration dans
l’habitat diffus, et de fait la disparition progressive et naturelle des sites d’accueil par le non
remplacement des familles intégrées. C’est d’ailleurs ce qui se passe
actuellement sur le site du parking de la prison de Loos. Pour autant le collectif ne voit pas
comment se passer de ce site d’accueil tant que l’intégration ne soit terminée.
Madame le Maire réaffirme son opposition à l’existence de sites d’accueil sans
apporter de solution alternative dans l’attente d’intégration complète.
Le collectif demande à Madame le Maire de s’engager sur un
moratoire sur la fermeture du site tant que les solutions d’intégration dans
l’habitat diffus ne seront pas proposées et mises en œuvre. Elle prend acte de
notre demande mais se refuse à prendre position ce jour. Elle souhaite pouvoir
en discuter avec les autorités et son groupe majoritaire du conseil municipal
de Loos avant d’apporter une réponse.
Enfin, le collectif fait remarquer que sur le site, plusieurs
familles avec enfants remplissent déjà les conditions d’intégration et demande
si Madame le Maire serait prête à les installer dans du logement diffus sur
Loos. Ce serait un bon moyen de concrétiser la position de vraie solution et un
message positif vers ses collègues maires de la métropole. Madame le Maire ne
souhaite pas prendre position ce jour sur cette suggestion.
Il est convenu d’une réunion dans la même configuration au cours de la deuxième quinzaine de juin 2014 afin que Madame le Maire puisse nous donner des précisions sur les demandes du collectif. Madame le Maire contactera Mme Dhalluin pour une proposition de date.
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