jeudi 24 avril 2014

Notre réaction suite aux articles parus dans la presse

Deux articles de la Voix du Nord, des 16 avril et 17 avril, annoncent l’imminence des travaux de démolition de la prison de Loos qui amèneraient un départ forcé des familles installées sur le parking de cette prison. 

Devant cette perspective inquiétante, le Collectif  Citoyens Loossois tient à rappeler les faits suivants :

Ces familles étaient initialement présentes sur la commune de Loos sur 2 terrains vagues (Epi de Soil et route de Sequedin). Elles ont été déplacées sur ce terrain appartenant à l’Etat fin avril 2013, avec l’accord du ministère de la justice, et ce pour quelques années. 

Rappelons qu’à l’époque, l’urgence était de libérer l’espace de l’Epi de Soil afin de poursuivre l'essor économique de cette zone (Eurasanté). Dans une recherche commune entre la Mairie de Loos, l’Etat et LMCU pour trouver un lieu plus  « accueillant » il est apparu à tous que le site du parking de la prison de Loos pouvait satisfaire à ces conditions. 

Ce terrain apporte une réelle amélioration par rapport à leurs conditions de vie précédentes, car c’est un terrain avec sol en dur, point d’eau, et toilettes ; par ailleurs, l'organisation matérielle du parking est suivie par l’association Canal et le suivi social des familles est réalisé par l'AREAS.  Enfin, certaines animations comme une bibliothèque de rue, sont organisées par des bénévoles

La ville de Loos, la LMCU et la préfecture se sont engagées pour démarrer un projet d’insertion, ne devant pas être remis en cause par les travaux de la prison, puisqu’une aire de vie « travaux » avait même été prévue à l’époque…

Pour tous ces acteurs et pour nous aussi, cette installation a toujours été une étape transitoire  (pour les familles qui le souhaitent) vers une intégration diffuse sur Loos et dans les différentes villes environnantes ;
Les travaux de démolition de la prison, s’ils venaient à commencer dans quelques mois, ne doivent en aucun cas remettre en cause les accords précédents !

Dans le cas contraire, nous rappelons qu’il est fondamental que la circulaire interministérielle du 26 août 2012 soit appliquée, que ces familles soient accompagnées, qu’on (l’Etat et/ou LMCU) ne les expulse pas sans leur avoir trouvé et proposé un autre lieu de vie ;


C’est une question de respect des droits de l’homme.