Nous avons eu la chance Ghislain et moi de rencontrer le
père Arthur ; et un jour , alors que nous discutions avec lui du débat
houleux et des réactions haineuses par rapport au projet de déplacement des
roms, qui s’étaient produites au conseil municipal du 21 novembre, il nous a proposé de nous introduire auprès de
familles roms yougoslaves de l’Epi de Soil.
J’avais un peu d’appréhension, car on a toujours un peu peur
de ce que l’on ne connaît pas, et on a souvent en tête ce que racontent les
journaux…
Nous avons été chaleureusement accueillis autour de cafés
dans 2 habitations (qui sont des cabanes construites à partir de bois de
récupération)
Nous avons fait connaissance avec ces 2 familles et avons
pas mal discuté ; nous avons rencontré des personnes qui ont le désir de
s’intégrer, scolarisent leurs enfants, et qui malgré le manque d’eau et leur
peu de moyens, ont fait de leur mieux pour rendre leur intérieur coquet….et
tout était nickel !
J’étais même gênée de rentrer sur leur tapis avec mes
chaussures de marche aux pieds…
Elles souhaitent un logement plus confortable et on les
comprend ! le poêle à bois avec lequel elles se chauffent s’éteint la
nuit, dès qu’il n’est plus rechargé,
et il fait très froid ;
En les quittant, je n’avais qu’une idée en tête : à
notre tour les inviter ,et favoriser la rencontre entre ces familles roms et
des amis loossois de façon à faire tomber les préjugés ;
C’est ce que nous avons fait lors d’un petit gouter quelques
jours avant noël ;
Puis des personnes de tous horizons se sont rassemblées pour
les soutenir dans ce projet de
déménagement vers le parking de l’ancienne prison de Loos, et ont formé le
collectif roms « citoyens loossois »
Pouvoir se connaître fait tomber les barrières et les peurs,
et aussi les idées reçues, qui parfois sont fausses ;
Depuis, les membres du collectif vont régulièrement sur le
terrain ; des amitiés se tissent…
C’est le début d’une nouvelle histoire…
Anne
Merci pour cet article si explicatif...
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